Caritas applaudit la convention de l'OIT sur les conditions de travail décentes pour les travailleurs domestiques

16 Juin 2011
(English version)
Caritas Internationalis affirme qu’un nouveau traité adopté par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) est une étape importante dans la protection des millions de travailleurs domestiques partout dans le monde.
Les gouvernements, les employeurs et les syndicats participant à la 100e Conférence de l’OIT à Genève ont voté le jeudi 16 juin pour approuver la Convention sur les Travailleurs Domestiques et une autre recommandation. Sous le nouvel instrument juridique international, les travailleurs domestiques auront des droits tels que le droit à la protection sociale, aux jours de repos et au congé annuel, à la négociation collective et à la protection contre les abus.
Caritas a fait campagne pour améliorer les conditions de travail des travailleurs domestiques à travers l’adoption d’une telle convention. Dans le cadre de la campagne « Sous un même toit, en vertu d’une même loi, égalité des droits pour les travailleurs domestiques migrants », Caritas a tout d’abord préconisé le respect et la dignité des travailleurs domestiques migrants.
Martina Liebsch. Director of Politicy à Caritas Internationalis, a déclaré : «Les travailleurs domestiques sont mal traités, bien que leur travail soit proche de la vie familiale, dans des maisons et qu’ils soient confiés la garde des enfants ou des personnes âgées. Au lieu d’un tel traitement, ils méritent notre respect.
« La Convention sur les travailleurs domestiques profitera à la vie de millions de personnes dans le monde entier. Enfin, les gouvernements ont reconnu que les travailleurs domestiques ont les mêmes droits du travail dont jouissent tout le monde. C’est un jalon important de briser le préjudice auquel ils sont confrontés chaque jour, particulièrement les travailleurs domestiques migrants.
« Caritas assurera le suivi sur la ratification et la mise en œuvre de la convention. Nous avons besoin de voir ces mots se matérialiser dans les bonnes pratiques, offrant des conditions de travail décentes et de protection efficace contre les abus et l’exploitation. »
Caritas met en évidence l’inclusion de l’accès à un mécanisme de plainte pour les travailleurs domestiques et de leur droit à la négociation collective et de la liberté d’association comme des éléments clés du traité.
Caritas explique que cette disposition sur le mécanisme de plainte serait plus fortes si les travailleurs domestiques migrants avaient la possibilité de demeurer dans le pays d’emploi alors que leur plainte est en train d’être traitée.
Un autre point fort de la convention est la présence de mesures visant à prévenir les abus et l’exploitation par les agences de recrutement privés, y compris la coopération par-delà les frontières nationales entre les États membres de l’OIT. Caritas avait appelé pour le contrôle des agences de recrutement, dont certains font leurs profits par tricherie au dépens des travailleurs domestiques et en demandant des frais élevés pour des placements de travail. En raison de cette pratique, des travailleurs migrants sont endettés avant même qu’ils aient pris leur emploi dans un pays étranger.
L’OIT soutient que selon des statistiques nationales, il y avait 52,6 millions de travailleurs domestiques l’an dernier, mais elle est d’avis qu’un chiffre plus réaliste serait plus proche de 100 millions de personnes.
De nombreux travailleurs domestiques, notamment les migrants, souffrent des conditions de travail non réglementées, de l’exploitation, des abus et de la traite. Ils n’ont pas les moyens de se défendre dans de nombreux pays où les lois réglementant le travail domestique sont inadéquates.
La Convention sur les travailleurs domestiques entrera en vigueur lors de la ratification par deux pays seulement. Les pays peuvent choisir ne pas signer, mais Caritas croit que la convention donnera aux militants une norme pour persuader les gouvernements à la ratifier.
(Source : Caritas Internationalis)

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