Programme APPROCHE anciennement A2P-DIRO : Plateforme de partage de ressources

Ce programme multi-acteurs et multi pays intervient dans 17 pays d’Afrique et de l’Océan Indien : Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Comores, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée-Bissau, Madagascar, Mali, Mozambique, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo et Zambie. Il impacte également la coordination continentale Caritas Africa.

Le programme touche l’étendue des territoires de ces 17 pays africains dans la mesure où l’activité des 17 Caritas concernées est d’ampleur nationale. La coordination nationale de chacune de ces Caritas est basée dans la capitale (politique ou économique).

Ce programme succède à une deuxième phase cofinancée par l’Agence Française de Développement (AFD), le Secours Catholique Caritas France(SCCF), Caritas Espagne et les Caritas d’Afrique qui y sont impliquées.
APPROCHE se présente comme la troisième et dernière phase de ce programme de renforcement des Caritas d’Afrique avec comme point d’orgue, le transfert de la gouvernance du programme à Caritas Africa, tête de réseau continental.

Quelques membres de l’équipe APPROCHE avec le Secrétaire Exécutif Régional de Caritas Africa

Contexte et Enjeux du programme

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) lancés par les Nations Unis en 2000 arrivent à leur fin en 2015. Le rapport 2015 des Nations Unies stipule que le déclin de la pauvreté s’est accéléré au cours de la dernière décennie alors que les progrès sont encore insuffisants en Afrique. « Toutes les régions en développement, excepté l’Afrique subsaharienne, avaient atteint fin 2011 la cible visant à réduire de moitié la proportion de personnes vivant dans une extrême pauvreté ». « Plus de 40 % de la population d’Afrique subsaharienne vit toujours dans une extrême pauvreté en 2015 » et c’est en « Afrique subsaharienne que la pauvreté est la plus sévère ».

Par ailleurs, l’Afrique et l’Océan Indien ont connu et connaissent une succession de crises qui les ont conduits à une fragilisation des États, minés entre autres, par la mauvaise gouvernance, la corruption et la gabegie. Les populations africaines font face à une administration défaillante et qui assure difficilement le développement et la sécurité du pays. Les principaux indicateurs sociaux sont souvent alarmistes. Le taux de pauvreté est supérieur à 45% dans 12 des 17 pays concernés par le programme. Ces instabilités chroniques ont pour conséquences une mauvaise gestion, des intérêts partisans, un mal développement, un échec des processus démocratiques, des discriminations et des tensions inter ethniques et/ou inter confessionnelles.

Comme le soutient la communauté internationale, pour redonner espoir et répondre à ces problèmes, il est impératif pour les États de conduire des changements structurels profonds avec tous les acteurs de la société, afin de promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous, à des fins de développement durable. Sur le terrain, les 17 partenaires Caritas, au sein de leur Société Civile et en relation avec leur État, sont très engagés sur ces problématiques.

Identification des bénéficiaires directs et indirects

Les bénéficiaires directs du programme sont les 17 Caritas, Caritas Africa et le Secours Catholique – Caritas France (SCCF).

Le programme s’appuie sur un réseau en cascade et ses effets se font ressentir tant au plan national, que régional et local. Il a un impact sur les dirigeants (Présidents, Secrétaires Généraux, etc.) et travaille ensuite sur les acteurs clefs (Directeurs, DAF, salariés, bénévoles, etc.) des Caritas nationales (rôle de coordination) et indirectement sur les Caritas diocésaines et locales (rôle opérationnel).

 

Caritas Africa bénéficiera d’un renforcement de capacités qui lui permettra d’ancrer son rôle de tête de réseau à l’échelle africaine.
Enfin, le programme permettra au SCCF de formaliser sa stratégie de renforcement de capacité et de consolider les liens entre l’action internationale et l’action menée en France.

Les bénéficiaires indirects sont les populations les plus pauvres, les plus démunies, les plus vulnérables et les plus opprimées des 17 pays. Elles sont estimées à environ 19 millions de personnes.

Facteurs de réussite du programme

Le principal enjeu est la contribution à l’élimination de la pauvreté par le développement d’une société civile forte. Le développement organisationnel et institutionnel des 17 Caritas va leur permettre de devenir des acteurs plus performants dans leur pays et d’agir plus efficacement sur toutes les formes de pauvreté, en responsabilisant les personnes et les groupes les plus vulnérables et les nombreuses organisations de base de la société civile (organisations paysannes, associations de femmes, de jeunes, communautés villageoises, etc.) avec qui les Caritas interagissent.

La poursuite de ce processus de développement institutionnel et organisationnel, complété par des méthodes innovantes telles que la théorie du changement et le management des connaissances, va permettre aux Caritas d’orienter encore plus efficacement leurs politiques de développement, leurs programmes et leurs actions pour répondre à cet enjeu.