Mgr Jean-Pierre Bassène célèbre une messe d'adieu pour Nicolas Degboué

Hommage à Nicolas Degboué prononcé par Soeur Léonie Dochamou

La messe des obsèques de Nicolas Magloire Degboue, ancien secrétaire exécutif de Caritas Afrique, a été célébrée à la Cathédrale de Dakar par Monseigneur Jean-Pierre BASSENE, Président de Caritas Sénégal, en présence de 4 prêtres, aumôniers de Caritas, de l’Abbé Ambroise TINE (Secrétaire Général de Caritas Sénégal) qui a fait une homélie bien appropriée, et de beaucoup d’agents caritas du Sénégal et du CRS qui ont chanté eux-mêmes la messe.
Monseigneur BASSENE après avoir dit toute la reconnaissance des Evêques du Sénégal et de l’Eglise Universelle à Nicolas, a exhorté la communauté chrétienne présente et surtout les femmes, « Colonne vertébrale de l’Eglise en Afrique » à s’impliquer davantage de l’exercice de la charité évangélique, Caritas comme Nicolas a su le faire avec foi, amour et une générosité sans limites.
A sa suite, Soeur Léonie Dochamou, a prononcé l’hommage que voici au nom de Caritas Africa.
« Je voudrais m’acquitter d’un devoir à plusieurs titres mais sans alourdir davantage l’atmosphère de chagrin, de peine et de grande affliction qui entoure notre cher frère et regretté Nicolas Magloire DEGBOUE.
C’est en effet avec beaucoup d’émotion et de tristesse que je prends la parole au nom de la Caritas Africa et des Caritas de la Zone CERAO, devant les dépouilles mortelles de l’illustre disparu, pour présenter nos sincères condoléances à l’Eglise Catholique du Sénégal et à sa Conférence Episcopale, à la veuve, aux enfants ainsi qu’à toute la famille DEGBOUE.
Nous avons été surpris par cette nouvelle qui nous a tous frappés, quels que soient notre rang et le niveau de relation que nous avons eu avec la personne que nous pleurons.
Nous le savions malade et avions fait ce qui était en notre pouvoir pour ses soins en Europe. Il devrait y retourner pour des contrôles. Mais hélas ! La nature dont nous sommes tous tributaires nous dicte ses lois et nous montre ainsi l’évidence des choses. « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. Que son nom soit béni »
Quel talent ! Quelle perspicacité ! Quelle ardeur au travail ! Et quelle conviction !
Monsieur Nicolas fut un valeureux soldat au milieu de nous. Le grand combattant a été de toutes les luttes contre la pauvreté sous toutes ses formes et sur toutes les routes d’Afrique et d’ailleurs avec sa famille Caritas. Il a fait don de toute sa vie pour construire l’idéal Caritas au service du développement intégral de l’Homme. Il s’est usé, s’est sacrifié à l’image du Christ qu’il a toujours évoqué au cœur de toute discussion et de toute action.
A quelque niveau que ce fut, il a toujours montré son ardeur, sa foi en l’homme et surtout au développement de son Afrique tel qu’il le concevait.
Oui de son Afrique, celle qui l’a toujours inspiré dans sa détermination à faire changer les mentalités. Certes ses discours n’étaient pas partagés de tous, mais étaient bien entendus et faisaient bouger les choses. Il avait ses convictions et avait toujours cru que l’Afrique a des potentialités pour amorcer son propre développement. Il avait combattu et avait été aussi combattu sur ses idées.
L’intrépide soldat, tel un roseau, il pouvait se plier mais ne jamais casser.
A la lecture de l’Exhortation Apostolique Post Synodale Africae Munus du Pape Benoît XVI, nous avons revu la trame de tous ses combats. Il avait toujours évoqué toutes les ressources dont dispose l’Afrique pour faire face aux multiples défis auxquels ses fils et filles sont confrontés.
« Le devoir appelle » disait-il très souvent. Le meilleur moyen de te donner raison aujourd’hui, cher Nicolas est de poursuivre avec toute l’Afrique ce dur combat du développement, de la réconciliation et de la paix afin que « l’engagement de l’Afrique » « Africae Munus » soit une réalité au quotidien de notre vie.
Nous ne t’oublierons jamais. Tes beaux souvenirs restent gravés dans nos mémoires ; car si au Bénin, notre Caritas, ta Caritas a atteint ce niveau de développement, c’est aussi grâce à toi.
Nous ne saurions jamais te remercier assez. Des Evêques aux Prêtres, sans compter tant de laïcs, ont été marqués par tes séances d’animation, de formation, etc. Tu n’as jamais su t’arrêter lorsqu’il s’agit de développer des arguments pour convaincre : nous avons compris.
La Caritas Africa en général, ta zone CERAO et le Bénin en particulier, la terre de tes ancêtres ne t’oublieront jamais. Même la mort ne pourrait nous séparer car tu es nôtre. Le Seigneur qui sait sonder les cœurs et les reins saura te combler de toute sa divine miséricorde et Marie notre si tendre Mère saura te présenter en vaillant combattant ayant lavé ses vêtements dans le sang de l’agneau sur les routes humaines. Nous pourrions aisément poser sur tes lèvres, ces paroles de Saint Paul Apôtre à Timothée chapitre 4, 6-8 : « Quant à moi, je suis déjà répandu en libation et le moment de mon départ est venu. J’ai combattu jusqu’au bout le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Et maintenant, voici qu’est préparée pour moi, la couronne de justice, qu’en retour le Seigneur me donnera en ce jour-là, lui, le juste Juge, et non seulement à moi mais à tous ceux qui auront attendu avec amour son Apparition. »
Que le Seigneur, l’Alpha et l’Omega te dise : « Fils Bien-Aimé entre dans la joie de ton Maître ».
Va donc ! Et Surtout repose dans le Seigneur, la charité suprême que tu as servie toute ta vie. N’oublie pas d’intercéder pour nous qui sommes encore au front.
Adieu ! Intrépide soldat du Christ, Notre Cher Général, nous serons toujours et toujours fiers de toi. »
Dakar, le 02 février 2012
Source: Caritas Sénégal

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