RDC/Burundi : une délégation de Kinshasa annoncée à Bujumbura sur le retour des réfugiés congolais

Uvira, le 09 octobre 2009 (caritasdev.cd) : étudier les modalités protocolaires du retour des réfugiés congolais du Burundi en RDC, c’est l’objectif de la rencontre prévue demain samedi à Bujumbura entre des officiels congolais et burundais. La réunion devrait répondre aux doléances d’un groupe des réfugiés congolais qui cherche désespérément à retourner en RDCongo. Cité par la radio de l’ONU en RDC, l’administrateur du territoire d’Uvira a annoncé que la partie congolaise sera représentée par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense.
En attendant, sur le terrain, environ 500 réfugiés congolais du Burundi ont dû regagner jeudi le camp de Mwaru, à 60 kilomètres de la frontière avec la RDC. Le ministère congolais de l’Intérieur a pris la décision de fermer la frontière au poste de Kavimvira par où ces Congolais allaient être rapatriés pour éviter un retour au pays « dans l’anarchie », a rapporté radiookapi.net. Il est également fait état de la poursuite des opérations militaires « KIMIA II » contre les rebelles rwandais de FDLR dans les zones de retour de ces réfugiés.
Le HCR estime à 29 000 le nombre de réfugiés congolais vivant au Burundi. La radio onusienne rappelle que ces réfugiés congolais vivent dans le camp de Gihinga, dans la province burundaise de Mwaro, au centre du pays. Ils provendraient principalement du territoire d’Uvira. Is avaient quitté la RDC depuis plus de quatre ans.
La fermeture du camp Gihinga et leur transfert dans un nouveau camp de réfugiés, celui de Bwagiriza, au nord-est du Burundi, serait l’une des raisons qui les pousseraient à quitter leur pays d’accueil. L’annonce en avait été faite par le gouvernement burundais et le HCR à la fin se septembre. Les réfugiés congolais avaient alors été invité d’accepter le transfert de Bwagiriza, dans la province de Ruvigi.
Et il leur a été dit qu’une fois Gihinga fermé, l’aide du HCR ne serait donnée qu’à Bwigiriza. Environ 140 Congolais avaient pris la décision d’aller s’installer dans le nouveau camp alors que plus de 2 000 autres refusaient de s’y rendre, évoquant des raisons de sécurité. Ils craignent aussi qu’ils ne soient victimes des violences qui résulteraient des élections burundaises prévues en 2 010. Mais dans l’entre-temps, le HCR avait indiqué que les conditions de sécurité n’étaient pas non plus réunies de l’autre côté de la frontière pour le rapatriement de ces Congolais, notamment à cause des opérations militaires en cours au Sud- Kivu (opérations Kimia 2). La rencontre de samedi à Bujumbura pourra faire le point de toute cette situation.

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